Publié dans Société

Saison hivernale - Les sans-abri refusent le relogement !

Publié le mercredi, 29 juin 2022


Enfants en bas âge, jeunes filles et garçons, mères de famille, … Ils sont actuellement plusieurs à se réfugier sous les tunnels ou encore les abris bus enveloppés dans des sachets ou couvertures afin de se protéger du froid. Et si les passants les suggèrent de rejoindre les sites d’hébergement, ils manifestent un refus catégorique. C’est le cas d’une adolescente rencontrée du côté d’Ambohidahy hier. Elle ne veut pas de centre d’accueil par peur de manquer les aides effectuées par les bienfaiteurs en cette période d’hiver. Une autre jeune femme se trouvant aux alentours a aussi avancé le même refrain. Pour elle, sa liberté est importante : dans la rue, elle peut avoir tout. Par ailleurs, selon le directeur de la réinsertion sociale du ministère de la Population, de la Protection sociale et de la Promotion de la femme (MPPSPF), Razafiarison Sendrasoa Riana, les sans-abri préfèrent rester dans la rue que de rejoindre les sites d’hébergement. « Tout particulièrement, à chaque période de fête que ce soit l’indépendance ou la nativité et encore moins l’hiver, le nombre des personnes qui n’ont pas de toit et qui se retrouvent dans la rue se multiplient. De nombreux bienfaiteurs s’y rendent pour des actions sociales. Du coup, elles préfèrent y rester pour les attendre », a-t-elle expliqué. Et de poursuivre que les disciplines appliquées dans les centres ne leur conviennent pas dont les horaires et l’interdiction de consommer de l’alcool.
Cette réticence d’une vie collective s’explique en même temps par les difficultés rencontrées dans les établissements chargés de les accueillir provisoirement. Même équipés de sanitaires, d’eau courante et d’électricité, ces individus rencontrent de difficulté à vivre dans un nouvel environnement et à se mélanger pêle-mêle. En effet, même évolutive, la liste des sans-abris enregistrée par le Ministère de la population révèle environ 2000 sans-logis à Antananarivo. Toutefois, la capacité des deux centres Seba et Madcap à Isotry est limité à peu près 500 personnes. Malheureusement, le nombre des occupants dépasse largement cet effectif. « Madcap a été conçue pour 300 à 350 maximum, malheureusement elle accueille jusqu’à 600 personnes. Il en est de même pour Seba ne pouvant contenir que 250 personnes maximum. Pour cette raison, les infrastructures d’assainissement ne sont plus adaptées. Par exemple, la salle de classe est actuellement aménagée pour les sans-abri entrainant la suspension des deux heures de cours des enfants dispensés par les assistants sociaux ».
Perspectives
En plus des catastrophes naturelles multipliant le nombre des sans-abris, de telle situation se répète toujours chaque année. Le Ministère de tutelle envisage ainsi de bâtir de nouvelles infrastructures. « Nous avons en perspective la réhabilitation des deux centres Madcap et Seba. Dans le cadre d’un plan multisectoriel d’urgence, de nouveaux centres intégrés pour hébergement provisoire vont être construits.  Et en collaboration avec le Ministère de l’enseignement Technique et professionnel, un centre de promotion socio-économique à Antananarivo est aussi à mettre en place. A cela s’ajoute le recasement au niveau des villages communautaires comme à Andranofeno Sud, ankarefo et à Antsapanimahazo Antsirabe actuellement en cours de construction » a avancé le Directeur de la réinsertion Professionnelle. Et de préciser qu’avec la Commune Urbaine d’Antananarivo, le Centre Iarivo Mivoy assure aussi les mêmes services tout autant que le centre à Masindray. En janvier dernier, il a été avancé qu’à Analamanga, le ministère de la Population, de la Protection sociale et de la Promotion de la femme, collabore avec la Commune urbaine d’Antananarivo et d’autres Municipalités ainsi que le Gouvernorat d’Analamanga dans l’identification des lieux d’implantation de sites d’hébergement à construire.
KR.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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